« Quel lieu peut prétendre avoir accueilli l’avant-première nationale d’un film, effectué 25% de remise sur les barils de lessive, présenté une pièce de Samuel Beckett, invité deux soirs de suite la Mano Negra, puis fait découvrir Coldplay, Muse et Rammstein, groupes qui remplissent aujourd’hui des stades ? »
(Sylvain Chantal, L’Olympic, Club de Nantes)
Les années 20’s-90’s
Construit en 1927, L’Olympic, c’est d’abord un cinéma ; celui où Jacques Demy a découvert le 7ème art et projeté en avant-première son film Lola.
A la fin des années 60, en raison des grandes restructurations économiques, le quartier de Chantenay perd de son dynamisme et le cinéma connaît l’heure de son déclin. Il est racheté en 1968 par un certain M.Danais qui en fait.. une supérette !
De 1984, année de la fermeture de la supérette, à 1987, le lieu serait devenu un « squat à la berlinoise ».
C’est en 1987 que le premier évènement de spectacle vivant est donné à L’Olympic. Il s’agit de « Oh les beaux jours » de Beckett joué par le théâtre de la Petite Ortie.
A cette occasion, Marc Guihéneuf et son acolyte Jean Autret, visitent la salle et décident d’en reprendre la location pour en faire un club rock. Celui-ci ouvre ses portes en février 1988 sous le nom de Magestic. Bashung, La Mano Negra, les Berruriers Noirs, les Fleshtones…passeront par là.
En 1989, la municipalité rachète la salle et la met à disposition d’associations nantaises comme Ouf, Pyromane…
L’Olympic, Club de Nantes !
En 1993, la Ville de Nantes lance un vaste programme de rénovation et confie officiellement les rennes de la salle au CRDC – scène nationale de Nantes qui produisait entre autres les Allumées à l’époque – et plus particulièrement à Eric Boistard qui propose un projet culturel avec une forte entrée musiques actuelles mais les volets action culturelle, soutien aux initiatives et artistes locaux…sont déjà là.

C’est en septembre 1995 que « L’Olympic-dernière mouture » ouvre ses portes. Durant 16 ans, l’équipe en place articulera ses activités autour de 4 axes :
> Diffusion de spectacles (concerts, festivals, arts visuels)
> Actions de sensibilisation des publics (résidences d’artistes, interventions en milieu scolaire…)
> Soutien aux artistes professionnels et amateurs (aide à la création, répétition…)
> Développement des cultures émergentes, de la vie culturelle locale (soutien aux initiatives associatives) et du secteur culturel (animation des réseaux nationaux)
Au début des années 2000, l’équipe développera un axe multimédia important dont le festival Scopitone qui verra le jour en 2002 est une illustration forte.
Après un bon gros milliers de concerts, des centaines d’heures d’ateliers en milieu scolaire, des répétitions par wagons, des dizaines de création soutenues et 9 éditions du festival Scopitone, la page Olympic-version SMAC s’est refermée en mai 2011 avec quelques jours de clôture inoubliables (une place Jean Macé assiégée le dimanche 15 mai 2011!). L’aventure se poursuit désormais sur l’Île de Nantes avec le projet Stereolux mené par une équipe étoffée dans un espace adapté aux musiques actuelles et aux arts numériques.
La Fabrique Chantenay / Bellevue
L’Olympic est depuis devenu un lieu de résidence et de répétition pour la musique et la danse : La Fabrique Chantenay/Bellevue. Des travaux de réhabilitation sont prévus très prochainement pour accueillir au mieux les artistes en résidences.

Pour tout savoir
A l’occasion de sa dernière saison Place Jean-Macé, L’Olympic retrace son histoire et celle d’une partie des musiques actuelles passées par Nantes en publiant un livre.
Anecdotes, interviews d’artistes, d’organisateurs, de public, photos et autres souvenirs ponctuent cet ouvrage écrit par Sylvain Chantal et préfacé par Dominique A. Le livre L’OLYMPIC CLUB DE NANTES est en vente à la billetterie de Stereolux (au 4 bd Léon-Bureau à Nantes)
Découvrez au format numérique le dernier chapitre qui retrace la fin de l’aventure Olympic !